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Les chroniques de Flore:

Et Dieu dans tout ça ?

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CHRONIQUE 19:

GROSSE COLERE

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En passant devant la porte vitrée de la chambre d’Anthony, je le vois assis dans son lit, le drap tiré sous le menton. Il m’appelle d’un signe de la main.
Je pousse la porte, je vois sa petite mine. Il semble minuscule dans ce grand lit.
-Alors?, lui dis-je, je ne t’ai pas encore vu ce matin.
-Non, me répond-il en soupirant. J’ai de la fièvre, je ne peux pas sortir de la chambre. A cause de ça, je suis encore hospitalisé. Elle ne me lâche plus cette fièvre et je n’aime pas ça. En plus, j’ai des nausées.
Il soulève le petit bassin en carton dans lequel il a déjà vomi, pour me le montrer.
Il soupire une nouvelle fois en ajoutant:
-Quand ça ne va pas, j’ai envie qu’on me laisse tranquille.
Il est désolé et je le suis autant que lui.
-Je reviendrai plus tard, alors?
-Non, me dit-il.
Puis, il continue d’une petite voix révoltée:
-J’en ai marre de ces médicaments, moi! Ils sont trop mauvais même mélangés à de la grenadine! Je n’aime pas ça! En plus, je dois déjeuner et je n’aime pas ça non plus! Tu as envie de manger, toi, quand tu n’as pas faim? Moi, non. Et je dois encore prendre mon bain et ça non plus je n’aime pas! Je sais bien que je ne sens pas le propre mais je ne suis pas sale non plus!
-C’est une dure journée, lui dis-je en caressant sa petite main, fais les choses les unes après les autres sans stress.
-Oui, me répond-il, en souriant timidement.
-Ah! Enfin un tout petit sourire! Je commençais à m’inquiéter!
-Bon, je vais préparer mes affaires pour le bain, décide-t-il.
Il descend du lit mais s’emmêle dans les fils de sa perfusion.
-Oh, non, dit-il en me regardant paniqué, ça aussi c’est quelque chose. Un fil par ici, un autre par là… Je ne sais plus par où me tourner.
-Arrête de gigoter, je vais t’aider, lui dis-je en riant… et j’appelle l’infirmière pour le bain.
-Tu reviendras plus tard?
-Oui, promis. Rendez-vous noté!

Je sors de la chambre. Il reste appuyé contre son lit, à côté des vêtements propres qu’il a choisis. Mon coeur se serre. Ce n’est vraiment pas son jour.
Dès que la fièvre sera tombée, il pourra à nouveau sortir de sa chambre et tout ira mieux!

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