ChapitreLIVRES


Les chroniques de Flore:

Et Dieu dans tout ça ?

Voir les 48 commentaires


CHRONIQUE 20:

TOMY LE GUERRIER.

Vu 875 fois

Cela fait quelques semaines que Tomy reste dans sa chambre stérile. Une fenêtre donne sur la rue, son unique horizon.
Il regarde passer un avion et me dit:
-Je me demande où ils vont tous ces gens qui voyagent. Ils en ont de la chance.
Moi, je voudrais retourner en Espagne. C’est beau la mer. Le bleu est ma couleur préférée.
Maman m’a dit qu’on y retournera quand je serai guéri.
Je m’amusais bien dans la piscine avec mon frère et à la plage aussi. Parfois, il faisait tellement chaud que le sable brûlait les pieds, dit-il en frottant la plante des pieds sur le drap.
Puis il continue:
-Et tu sais, en Espagne, il y a des bonnes glaces. Mais elles fondent trop vite! Il faut se dépêcher de les manger sinon, ça dégouline!
Il me raconte tous ces petits bonheurs dont on prend conscience quand on ne les a plus puis, il se remet au travail. Il écrit au crayon parce que le stylo est tombé sur le sol.
-Je n’aime pas écrire au crayon. Tu crois qu’on pourra le stériliser encore une fois pour que je puisse l’utiliser.
-Je ne sais pas Tomy. En attendant, il reste là. Je le sortirai en partant.
-Tu ne peux pas le toucher maintenant, sauf si tu changes tes gants après.
-Je le sais Tomy mais je préfère le laisser là pour le moment.
-Tu sais ce que c’est mon rêve?, me demande-t-il les yeux brillants, les sourcils levés.
-Non, dis-moi.
-Je voudrais aller en Espagne dans le même hôtel. Tout le monde m’aimait bien.
-C’est tout à fait normal, lui dis-je en riant.
-On me faisait top-là, give me five et on riait.
Mais mon plus grand rêve, tu ne le devineras jamais.
-Je t’écoute.
-Ce serait de ramener tous les petits enfants morts à l’hôpital pour les sauver!

Tomy, courageux petit guerrier, tous les rêves ne se réalisent pas. On ne pourra jamais rien contre la mort. Ne le sais-tu pas encore?

Prochaine chronique
Toutes les chroniques


CommentairesLaisser un commentaire


Nom & prénom ou pseudo:
Votre commentaire: